Le développement d’un enfant passe par plusieurs stades au cours desquels les parents doivent l’accompagner. Le rôle des parents durant cette phase n’est souvent pas très évident, surtout pour gérer tous les caprices et crises de colère de l’enfant. C’est à ce niveau précis que la parentalité positive intervient et prend ainsi les choses en main. Malgré son adoption de nos jours, il existe beaucoup d’amalgames sur la réelle définition de la parentalité positive. Que signifie réellement ce nouveau concept ? Sur quels principes se base-t-elle ? Comment l’utilise-t-on ? Ces interrogations sont tout à fait légitimes, et cet article vous apportera les éclaircissements nécessaires.
La parentalité positive : Définition
La parentalité positive encore connue sous le nom de discipline positive, ou encore éducation bienveillante est une vision alternative de l’éducation de l’enfant qui se repose essentiellement sur le respect de ce dernier. Cette approche éducative prend ses sources sur les recherches de nombreux chercheurs sur l’importance que revêt l’empathie dans notre manière de communiquer. D’après les récentes découvertes sur le développement du cerveau, il ressort que chez le jeune enfant, la région frontale du cerveau, qui sert à raisonner, à résoudre des problèmes, et à résister aux impulsions, est encore en pleine croissance. Cette immaturité du cerveau apporte des réponses sur l’attitude de l’enfant et sur son comportement. La parentalité positive prend en compte tous ces éléments pour apporter les réponses adéquates à chaque situation rencontrée.
Les principes clés de la parentalité positive
La discipline positive est un style éducatif qui permet de trouver le juste milieu entre l’autorisation et l’autorité. Pour être le plus efficace possible, elle se repose sur différents principes.
Être un guide pour son enfant
Le premier principe de la parentalité positive consiste à être un très bon guide pour son enfant, au lieu de chercher à le contrôler ou le dominer. Votre enfant est semblable à une plante que l’on doit cultiver. En tant que parent de celui-ci, vous êtes le jardinier qui lui apporte de l’aide dans sa croissance. D’après la parentalité positive, un enfant qui a un mauvais comportement ressent toujours le besoin de s’exprimer. Il vit une frustration et ne sait surement pas comment l’exprimer. En tant qu’adulte vous devez lui apprendre de manière correcte comment faire ressortir ce sentiment. La parentalité positive conseille de regarder les situations du point de vue de l’enfant afin de mieux le comprendre.
Agir avec douceur
Les parents qui optent pour les pratiques parentales positives ont toujours de l’autorité. Mais, ils se doivent de l’exercer avec douceur. Lorsqu’un problème survient, le parent doit toujours impliquer son enfant dans la solution. Le parent doit le faire se sentir responsable de la situation plutôt que d’user de la peur pour le faire obéir.
Selon cette approche, les punitions sont proscrites, car elles feraient de la peine à l’enfant au lieu de lui apprendre à bien agir. Lorsque l’enfant se comporte mal, le parent lui donne une conséquence logique de son acte ou simplement doit l’amener à poser un geste de réparation.
Vivre la parentalité positive : les règles à suivre
Plusieurs règles sont à suivre dans l’usage de la parentalité positive. Ainsi, en tant que parents vous devez :
• Faire usage des tournures positives : Les enfants peuvent avoir de la difficulté à se contrôler pour respecter un interdit, car le mécanisme censé les en empêcher se développe très lentement dans le cerveau. Par contre, les consignes positives orientent l’attention de l’enfant sur le comportement désiré. Il est donc plus facile pour lui de les respecter. Pour cette raison, il est préférable de privilégier les consignes positives. Par exemple, au lieu de dire : « Ne manipule pas ton téléphone en pleine nuit », il faudra simplement lui dire : « La nuit est faite pour qu’on se repose » ;
• Amener votre enfant à réfléchir : Pour responsabiliser votre enfant et diminuer son opposition, vous pouvez lui poser une question au lieu de lui donner un ordre. Lorsque votre enfant réfléchit, il a le sentiment d’être plus grand et plus responsable. Cela l’amène à coopérer. Il est préférable de laisser votre enfant décider de petites choses pour satisfaire son besoin d’autonomie et d’affirmation ;
• Reconnaitre ces émotions : Lorsqu’un enfant vit une situation difficile, il est tentant de dire : « Arrête de te plaindre », « Ce n’est pas grave », « Garde ton calme ». Ne niez pas les émotions de vos enfants. Reconnaitre l’émotion de l’enfant le réconforte, car il se sent compris. En faisant preuve d’empathie envers votre enfant au lieu de dire simplement « non », cela peut conduire à limiter ses frustrations. Par exemple, vous pouvez lui dire : « Je sais que tu aimerais voir ton dessin animé, mais c’est bientôt l’heure de l’école. Tu le regarderas plus tard » ;
• Ne lui mettez pas d’étiquette : Il est tout à fait compréhensible que certains comportements de votre enfant vous mettent en colère, toutefois ne le rabaissez pas. En plus de lui faire de la peine et de nuire à son estime de soi, cela peut renforcer une mauvaise attitude envers vous. S’il commet un dégât, il est préférable de décrire la situation sans le juger ni l’accuser ;
• La réparation est préférable à la punition : Lorsque votre enfant fait une bêtise, le mieux serait de lui permettre de la réparer. À l’inverse de la punition, réparer lui montre les comportements à adopter. Corriger son erreur l’aide aussi à se sentir mieux. Les conséquences naturelles ou logiques sont une autre façon de responsabiliser l’enfant ;
• Mettez en avant ces bonnes habitudes : Mettre votre énergie à renforcer les bons comportements de votre enfant au lieu de gérer ses comportements dérangeants peut aussi être efficace. Il est bon de le féliciter en décrivant ce qu’il fait de bien.
Les stratégies parentales positives demandent de la pratique. Les adultes doivent désapprendre comment ils ont été disciplinés et répondre aux enfants d’une manière plus calme, plus délibérée et plus respectueuse. Bien que cela puisse être difficile au début, les avantages sont innombrables. Les ménages deviennent plus paisibles, les parents réagissent de manière plus appropriée et respectueuse du développement, et les enfants s’épanouissent.